une situation à priori anodine du quotidien
Ce matin j’ai participé à une réunion professionnelle et j’ai posé un besoin d’équilibre et de justice dans une activité dont j’ai la charge. Cette situation que tout le monde peut vivre et, à priori anodine, à réveillé de vieux souvenirs…
Le cadre a été posé, sur ce que je souhaitais que l’on discute. Des propositions fusaient de part et d’autre du groupe… chacun-e expliquant sa vision, ce qu’il trouvait “juste”, approprié..
De fil en aiguille, je me suis sentie “me recroqueviller” physiquement… et énergétiquement. Je me suis vu ne plus rien comprendre de ce qui se disait. Je comprenais chaque mot, et malgré tout je ne comprenais plus le sens, la signification de ce qui était en train de se partager.
Quand le passé ressurgit sans prévenir
Cette situation, je l’ai déjà vécue maintes fois. mon cerveau se bloque ! en mode reptilien, car pour lui, il ressent quelque chose qui me met en danger ! (du point de vue des souvenirs que le cerveau a).
La façon dont il a de me protéger, c’est de ne plus rien comprendre intellectuellement ; c’est “la paralysie”..
Le reptilien a 3 modes de fonctionnement pour notre survie : la fuite, l’attaque ou la paralysie.
Je m’observais, et je sentais ensuite que le reptilien n’avait qu’une envie c’était de partir de cette situation, de quitter la réunion. Comme j’étais consciente de ce que se vivait en moi, j’ai ressenti qu’une situation du passé étaient en train d’émerger à travers cette expérience. Cette expérience était en train de réveiller quelque chose que j’avais vécu dans le passé, et qui, avait été douloureux, pour la petite fille que j’avais été.
Magnifique opportunité d’aller voir ce qu’il se passe
J’ai posé que je ne comprenais plus rien. Et une personne m’a dit qu’elle allait poser tout ça, afin que je comprenne et puisse le mettre en place. Gratitude !
Puis quand la réunion s’est terminée, je suis allée me poser, pour aller à la rencontre de ce qui s’était vécu à travers moi. De chaudes larmes se sont déversées ; je les ai laissées aller ; je savais que c’était un trop-plein, non lié à la situation du matin, qui avait été juste un déclencheur ; mais lié à une situation passée qui s’était réveillée par le sujet que j’avais posé, lors de cette réunion…
Lien avec le passé
Quand je posais un besoin, dans l’enfance, les adultes se disputaient ; et le besoin que j’avais posé était de fait occulté.
Il s’est joué ce matin quelque chose d”extra-ordinaire. Je n’ai pas cherché à comprendre, ni à transformer ou quoi que ce soit. Les choses se sont transformées d’elles-mêmes ! .Je me suis sentie pleinement accueillie, écoutée, prise en considération, dans la situation vécue ce matin. Je sens, MAIS le mental / le reptilien, la mémoire que le mental a de ce genre de situations passées, a cru qu’il allait se passer la même chose… que les adultes allaient se disputer et que j’allais être ignorée dans le besoin que j’avais posé ! hé non !! Le reptilien s’est mis en mode “paralysie”. Comme quoi, il a enregistré des données, MAIS il ne sait pas tout, puisque la fin ne s’est pas passé comme il le croyait… d’où l’importance d’être conscient-e de ce qu’il se passe dans son corps.
Je sens qu’il y a encore à laisser infuser ;
quelque chose qui n’a pas été complètement vu, perçu, intégré.. et c’est ok !
Quand le moment est propice pour transformer ? accueillir..
Nous ne savons jamais quand une situation, à priori anodine, va faire remonter des blessures de l’enfance. Tout ce que nous avons “à faire”, c’est accueillir ce qui vient.. Et ce qui vient va se transformer, d’une manière ou d’une autre.
Plus je lâche prise sur le “quoi”, “comment”, “quand”.. plus ça lâche à l’intérieur et ça se transforme 🙂
Faire la différence entre :
“je vis quelque chose à travers une situation
qui vient réveiller une émotion souffrante du passé”
ET
“Je vis une situation déplaisante, et c’est de la faute de l’autre si je la vis“…
Hé non ! l’autre n’est pas un problème ! le problème est en soi, toujours, toujours, toujours ! la manière dont je réagis à la situation parle juste de moi, d’une situation souffrance d’un passé, plus ou moins lointain ; souffrance qui a été “réveillée” par une situation présente.
Tout s’éclaircit quand nous sommes dans l’accueil. Cela ne veut pas dire que c’est forcément agréable à vivre 🙂 La tristesse est une émotion, au même titre que la joie. Et accueillir cette tristesse, comme on accueille un enfant triste, permet à la tristesse de se transformer. Car un enfant qui se sent écouté, pris en considération, se sent respecté, de fait, la tristesse n’a plus lieu d’être..
ET VOUS ?
Que faites vous quand vous avez une émotion désagréable aujourd’hui ?
Prenez-vous conscience qu’elle vient “réveillée” une situation du passé ?
A méditer !